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Bault commence le graffiti en 1997 dans le sud de la France. Puis il s’éloigne un peu du crayon pour aller vers la vidéo. La frénésie du dessin ne l’ayant jamais quitté, il développe depuis plusieurs années un cabinet des curiosités peuplé de monstres chimériques, de personnages grotesques et d’environnements pollués. Ses créatures sont souvent amputées, hypertrophiées et inachevées. « En 20 ans, j’ai vu ma ville de naissance croître très rapidement, entrainant son dédale de rond-points, de supermarchés et d´architectures dégueulasses. Cette volonté de dessiner des animaux vient peut-être de là, ce sont les reliques d´un monde qui tend dangereusement à disparaître. Je ne peux pas dire que mes dessins soient engagés mais je refuse de penser qu´ils soient aphones. »